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Samedi (24/04/04)
--> la vraie question

Mais la vraie question n’est pas là. La vraie question est la suivante: comment expliquer la présence d’une balle de tennis en mouvement, dans un appartement par ailleurs vide, rue Nationale?

Ecrit par kalgol, a 01:34 dans la rubrique "Premiers Pas".
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- G., est-ce que j’ai un accent?

- Et rebelote... Mais non, Cristina, tu n’as pas d’accent.

- Mais si, j’en ai un. Tu ne dis ça que pour me faire plaisir.

- Si tu le sais déjà, alors à quoi bon demander?

- J’aurai tout donné pour ne pas avoir d’accent, pour me fondre complètement dans le paysage linguistique francophone.

- Détrompe-toi, tout le monde a un accent.

- Mais non.

- Mais si.

- Prends Béatrice Schönberg, par exemple. Tu n’arriveras jamais à me convaincre que Béatrice Schönberg a un accent.

- Elle aussi, bien sûr. C’est l’accent France 2, un accent comme les autres.

- Tu me mènes en bateau, G.

- Je ne te mène pas en bateau. Simplement, je ne comprends pas cette obsession avec la prononciation correcte du français. Tu t’exprimes tout à fait correctement, bon sang.

- Est-ce que cette expression, "mener en bateau", est d’usage courant dans la société contemporaine?

Ecrit par kalgol, a 01:31 dans la rubrique "Premiers Pas".
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Vendredi (12/03/04)

(Cristina:) «Pourquoi m’acharner à trouver des réponses dans les rues, dans les vitrines des magasins, dans les kiosques à journaux, dans l’ancien dortoir do couvent des Carmelites à l’intérieur de l’hôpital Broca, dans les bancs de jardin, dans les pubs du métro, dans les statues, surtout dans les statues? J’ai ma vie et des gens qui me sont chers, il serait temps que je m’en occupe. J’ai quelqu’un QUI M’AIME, voilà la nouveauté, et son sourire est beau est tendre, et ses mots sons tendres et beaux.

Il n’a pas de piédestal, certes...

Ecrit par kalgol, a 00:41 dans la rubrique "Premiers Pas".
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Dimanche (29/02/04)
PETITES ANNONCES FICTIVES

«Je vous ai apperçu à l'entrée de la Médiathèque Jean-Pierre Melville. Moi chargée bouquins essai et fiction domaine français, vous poésie et polars. Moi cheveux légèrement bouclés, taille moyenne, au fait moyenne partout sauf longueur cils; vous plutôt grand, un brin hautain, juste ce qu'il faut. Je vous ai suivi des yeux jusqu'à l'arrêt du 62, vous grommeliez à cause sans doute retard arrivée bus. Le courage m'a manqué, mais aimerais vous revoir, au cas où le sourire qui flottait sur vos lèvres était adressé à moi au lieu d'un souvenir lointain qui s'effrite avec le temps, ce salaud de temps.

Ecrit par kalgol, a 00:58 dans la rubrique "Premiers Pas".
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CRISTINA VISITE LE KIOSQUE À JOURNAUX

- Bonjour, madame. Je voudrais "Le Monde", "Libération", "Le Figaro", "Le Parisien", "France-Soir", "L'Humanité", "L'Équipe", "L'Express", "Le Nouvel Observateur", "Le Point", "Marianne", "Courrier International", "Le Monde Diplomatique", "La Tribune", "Les Échos", "Télérama", "VSD", "Les Inrockuptibles", les "Cahiers du Cinéma", "Première", "Positif", "La Lettre du Cinéma", "Repérages", "Trafic", "Studio", "Time", "Newsweek", le "Washington Post", le "New York Times", le "National Geographic", le "Guardian", "The Independent", "The Daily Telegraph", le "Corriere della Sera", "Il Messaggero", "El Pais", "Cambio 16", "Charlie Hebdo", "Le Canard Enchaîné", "Cosmopolitan", "Elle", "Vogue", "Marie-Claire", "Femmes d'Aujourd'hui", "Paris-Match", "Europe Échecs", "Pariscope", "L'Officiel des Spectacles", "Diapason", "Le Monde de la Musique", "Que Choisir?", "L'Écho des Savanes", "Magazine Littéraire", "Lire", "Historia", "Photo", "Pour la Science", "La Recherche", "Science & Vie", et "Psychologies". Ah, j'oubliais "De Particulier à Particulier".

- Et avec ceci?

- Ce sera tout, merci.

Ecrit par kalgol, a 00:56 dans la rubrique "Premiers Pas".
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Lundi (09/02/04)

Son avis sur le lion de Belfort. Elle trouvait le socle trop massif pour ne pas receler un secret, ancien et lourd de conséquences. Elle s'y rendait plusieurs fois par jour, quitte à faire des allers-retours exténuants. Elle faisait le tour de la place, avec des petits pas circonspects. Elle ne laissait derrière elle l'imposante statue qu'à contrecoeur. «Pas une obsession» nota Cristina dans son calepin. «En train d'en devenir une.»

Ecrit par kalgol, a 00:11 dans la rubrique "Premiers Pas".
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«Qu'est-ce qu'il me faut pour être normale?» demanda Cristina. «J'ai mon deux-pièces-cuisine, j'ai mes cours, des loisirs. Il ne me manque qu'un mec, j'imagine.» Quelques jours après, le sourire franc et spontané de Guillaume lui parut captivant, et, tout compte fait, singulièrement beau.

Ecrit par kalgol, a 00:10 dans la rubrique "Premiers Pas".
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Mercredi (28/01/04)
SON BLOCNOTES À ELLE

Cristina consacrait beacoup de son temps soi-disant libre à l'aprentissage d'expressions françaises. Et pourtant elle se gardait bien de les employer dans ses conversations quotidiennes, même lorsqu'elle arrivait à les maîtriser.

Mettre du beurre dans les épinards...

Chercher midi à onze heures...

Être dans les choux...

Ne pas y aller par quatre chemins...

Couper des cheveux en quatre...

Faire la pluie et le beau temps...

Souffler le chaud et le froid...

 

(Cristina referma son petit calepin "Clairefontaine" et regarda sa montre. Elle s'offrit un déjeuner copieux dans un petit bistrot tout ce qu'il y a de plus mignon, rue Baudricourt. Arrosé avec du cidre brut.)

Ecrit par kalgol, a 00:42 dans la rubrique "Premiers Pas".
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Samedi (17/01/04)

Son but à elle: mener une vie ordinaire; se fondre dans le paysage. Connaître son quartier, jusqu'à la moindre tache graisseuse dans une touche de téléphone public rue du Dessous des Berges.

Elle ne se doutait pas de que la normalité est la plus ardue des conquêtes.

On ne doit pas s'étonner, donc, qu'elle ait eu recours à la boulangère du coin, aux lacets du facteur et aux lundis pluvieux, pour l'aider dans ses démarches.

Ecrit par kalgol, a 00:32 dans la rubrique "Premiers Pas".
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Vendredi (26/12/03)

Cristina habitait Paris depuis quatre ans. Elle menait une vie fort simple, voire frugale. Elle ne manquait jamais de dire bonjour à la boulangère, ni de tenir la porte à la vieille dame. On aurait dit la chanson d'Enzo Enzo.

Il suffisait de la connaître ne serait-ce qu'un petit peu pour se rendre compte que son attitude, sa façon d'agir, son allure, dépendaient singulièrement de l'endroit où elle se trouvait. Rive droite, elle se dérobait aux regards ainsi qu'aux inquisitions. On se rappelait d'elle en train de partir, la nuque légèrement penchée en avant, la tache grise de son pardessus ou gabardine, trop grand pour son corps, s'éloignant à chaque pas. Rive gauche, elle s'ouvrait, devenait loquace, parlait peinture et cinéma avec chaleur et entrain, et s'intéressait à la vie du quartier.

Plutôt qu'aux grandes surfaces, elle préférait avoir recours aux commerciants locaux. Rien que dans sa rue, on trouvait une épicerie, un kiosque à journaux, un fleuriste, deux bistrots, un magasin d'électroménager d'occasion.

Ecrit par kalgol, a 23:43 dans la rubrique "Premiers Pas".
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